Le Diagnostic de Performance Énergétique : un sujet très controversé – mais alors, quels sont les aspects positifs du « nouveau DPE » ? - 13/09/2023

Le Diagnostic de Performance Énergétique… voici un sujet bien controversé depuis quelques années !

Élément pivot de toute transaction immobilière, ce diagnostic a subi quelques évolutions… à son avantage ! L’équipe ABC Immodiag vous propose de revenir sur cette thématique.

Créé en 2006, le DPE avait pour objectif initial d’aider les ménages français à mieux maîtriser leur consommation d’énergie, en prenant en considération leur impact écologique afin de pouvoir optimiser leurs factures de gaz et d’électricité. 

En 2021, le Diagnostic de Performance Énergétique a subi d’importantes modifications.
Et, il est désormais considéré comme étant plus fiable, plus écologique et plus lisible en regroupant différentes typologies d’information :

  • La description des caractéristiques et des équipements d’un logement
  • Le taux de pertes thermiques
  • Des conseils pour améliorer sa performance énergétique
  • Les étiquettes énergie et climat (qui fusionnent)*

Il s’agit donc d’un véritable bilan énergétique du logement qui permet de détecter certains défauts pouvant entraîner une déperdition thermique et une surconsommation d’énergie. 

*L’étiquette Énergie, sur une échelle de A à G, indique la classe énergétique d’un logement. Le A représente une consommation faible et le G une consommation élevée

*L’étiquette Climat, aussi sur une échelle de A à G, indique le niveau d’émission de gaz à effet de serre du logement. Le A représente un taux d’émission faible et le G un taux élevé.

Le DPE : la méthode sur facture, une méthode abolie ?

Jusqu’au 1er juillet 2021, date d’entrée en vigueur du nouveau DPE, la méthode dite « sur facture », qui ne concernaient que les biens d’habitation construits avant 1949, se basait sur les factures d’énergie des trois dernières années de l’occupant, qu’il soit propriétaire ou locataire du logement concerné. Le diagnostiqueur immobilier sollicité compilait toutes les factures, selon le type d’énergie, mais également le mode de consommation, pour ensuite en faire une moyenne. Une fois l’outil de calcul alimenté par toutes ces données,le logiciel ramenait les consommations observées à la superficie du bien diagnostiqué pour en déduire une « étiquette énergétique » et une « étiquette climat du bâtiment ».

Désormais, cette méthode de calcul dite « sur facture » n’est utilisable seulement dans letertiaire et n’est plus possible dans le cadre de l’habitation.

En effet, elle pouvait poser problème dans les cas où :

·       Le logement n’était pas occupé depuis plusieurs années (absence de factures pour référence).

·       L’ancien locataire n’était pas joignable et/ou n’avait plus en sa possession les anciennes factures d’énergies

·       Le logement était utilisé d’une manière non conventionnelle (ou « anormale ») : température de consigne du chauffage très élevée, présence intermittente de l’occupant durant l’année, nombre non conventionnelle d’occupant d’un bien par rapport à sa surface habitable totale, etc.

Le DPE : la méthode de calcul 3CL, quelle est-elle ?

Depuis l’entrée en vigueur du nouveau DPE en 2021, la méthode de calcul « 3CL » est la seule méthode de calcul que l’on utilise dans le cadre de l’habitation (qu’il s’agisse d’une vente ou d’une location).

Cette méthode de calcul dite « 3CL » - Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements - s’appuie sur la consommation d’énergie primaire annuelle de l’habitation, notamment pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire, ainsi que sur l’observation de divers éléments tels que :

·       La superficie des murs, du plafond et du plancher ;

·       La présence de ponts thermiques dans les endroits stratégiques : interface mur périphérique / plancher (ou plafond ou mur de refend), entre les ouvertures et les murs périphériques ;

·       La superficie des ouvertures telles que portes et fenêtres, mais aussi leurs orientations, leurs matériaux, l'épaisseur de la lame d’air du double vitrage ;

·       Le système de chauffage (énergie utilisée, caractéristiques techniques, ancienneté) ;

·       Le système d'eau chaude sanitaire (énergie utilisée, caractéristiques techniques, ancienneté) ;

·       Les équipements d’autoproduction s’il y en a (panneaux solaires photovoltaïques).

Les avantages de la nouvelle méthode de calcul du DPE

Il y a peu, la « méthode 3CL » a été retravaillée et adaptée pour mieux correspondre aux habitudes de consommation des ménages français. Et pour cela, elle prend désormais en considération 5 paramètres essentiels :

1.     L’utilisation du chauffage ;

2.     La consommation d’eau chaude sanitaire ;

3.     La climatisation ;

4.     L’éclairage ;

5.     Les auxiliaires (pour le chauffage, la ventilation mécanique contrôlée, etc.).

Bien entendu, cela n’exclut pas de prendre en compte d’autres paramètres, tels que la température ambiante du logement ou bien encore le temps d’occupation quotidienne. (en fait on n’en tient pas compte car ce sont des paramètres normalisés pour tous les biens et quelque soient les biens : température de consigne à 19°C le jour et 17°C la nuit, X litres d’ECS consommés / jour / occupant, X occupants par m² de surface habitable, etc)

Cette méthode de calcul s’appuie donc sur des données plus concrètes, ce qui va incontestablement fiabiliser ce diagnostic de performance énergétique, qui sera alors au plus près de la consommation réelle du logement.

Vous souhaitez obtenir des informations complémentaires sur le DPE et les méthodes de calcul ? N’hésitez pas à solliciter les équipes ABC Immodiag, composés d’experts certifiés qui se tiennent à votre disposition pour vous renseigner sur ces sujets.

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